OEUVRES

"Le Rêve de D'Alembert", 2024
‍Papier peint réalisé à partir d'un carton de tapisserie l'Eden de la manufacture Desfossé (1861), peintures du Dafen village, Shenzhen d'après Bronzino et Holbein, encadrement bois et plexi, arbre à paillettes.

Exposition LE RÊVE DE D'ALEMBERT, Christie's Bordeaux, 2024

L'exposition Le Rêve de D'Alembert porte sur le concept de Nature dont le dispositif métaphysique a été inventé par l’Occident et les Européens pour mettre en avant la distanciation des humains vis à-vis du monde animal et végétal. Repérer ces artifices à travers nos chefs d’œuvres de la Renaissance (copiés ici par les artistes de Shenzhen) et notre vision du paradis permet de dévoiler nos « inconscients structuraux ». Artificielle et non fusionnelle, cette vision d'une nature décorative ne répond pas au Rêve de D'Alembert (Diderot, 1769) qui évoquait la possibilité d'un métissage entre tous les êtres.

Vaginal Flowers, 2024
Papier peint réalisé à partir d'un collage de photographies de Robert Mapplethorpe, étagères (Haim Steinbach), vases, fleurs

Exposition BREAKING THIS SILENCE, galerie BAG (Bakery Art Gallery), Bordeaux, 2024

Sondant les représentations archaïques de la sexualité véhiculées par l'art et la création, le mur Vaginal Flowers est fondé sur les récits issus de la médecine et de l'histoire de l'art. Depuis l’Antiquité, plusieurs philosophes et médecins (Aristote, Gallien, Hippocrate, Freud...) ont construit une mythologie autour la « fragilité » féminine qui a, pendant de nombreux siècles, alimenté les discours scientifiques autour du « sexe faible ». Tous se rejoignent pour faire du sexe féminin une incomplétude congénitale et une humidité tempéramentale. Dans l'histoire de l'art, le vagin est transposé à d'autres figures pouvant accueillir ou produire une substance liquide : le suc des plantes, les giclures des fruits et des fleurs, mais aussi les contenants tels que les vases, les coquillages oules coquilles métonymisent la vulve et son intempérance.

Le Partage de l'Afrique, 2024

Papier peint créé d'après l'illustration tirée du Petit Journal illustré de 1913, La délimitation des nouvelles frontières franco-allemandes au Congo, collage réalisé avecla caricature de L'Illustration de 1885 intitulée La conférence de Berlin, à chacun sa part, si l'on est bien sage, masques du musée d'Ethnographie de Bordeaux

Exposition TELEMA à la Bakery Art Gallery, Bordeaux, 2024

Entre 1880 et 1914, sous l'impulsion de Bismarck, les représentants de 14 gouvernements se réunissent à Berlin pour une conférence durant laquelle s'opère le « partage de l'Afrique » entre les puissances coloniales. Connue sous le nom de Conférence de Berlin, cette assemblée regroupant l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, la Belgique, le Danemark, l'Empire ottoman, l'Espagne, les États Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la Russie et la Suède Norvège divise de manière arbitraire le continent africain, tenant à l'écart de toutes les discussionsles peuples et les rois du pays. Objet de convoitise et de l'impérialisme occidental, l'Afrique, malgré des décennies d'indépendance, en porte encore aujourd'hui durablement l'empreinte, à commencer par les frontières héritées de ces appropriations.