La Chute de l'homme, d'après Hugo van der Goes, 2021 Photographie dimensions variables
Dans les représentations picturales, la sexualisation des femmes est ancrée dans un système symbolique : liée soit au péché originel, soit aux origines de la vie, elle véhicule des automatismes allégoriques. La photographie La Chute de l'homme, d'après Hugo van der Goes (2021) reprend la pose de la Eve pécheresse dont le sexe est caché par un iris.
La Coquille, d'après Odilon Redon combine un pastel de Odilon Redon réalisé juste après L'Origine du monde de Courbet à une théorie de Ernst Haeckel, disciple de Darwin, confirmant l'origine de la vie dans les fonds marins au XIXe siècle. Ces reprises sont souvent montrées à l'échelle d'un papier peint.
Populairement appelé le « Saint aux oiseaux », St François d'Assise s'aperçoit, alors qu'il voyage avec quelques compagnons dans la vallée de Spoleto en Italie, qu'un groupe d'oiseaux s'est rassemblé au pied d'un arbre dans un grand champ de terre. Inspiré, il décide de prêcher un sermon sur l'amour de Dieu pour eux et sur la possibilité d'un sensus communis entre les hommes et les bêtes. Dans cette idée d'englober les animaux dans la même communauté des êtres vivants et dans des prétentions déjà écologistes et animalistes, St François défend alors l'idée que la Terre « prend soin de nous » et que l'homme ne doit pas la dominer. Pourtant, dans cette reprise photographique d'une fresque de Giotto, les oiseaux ont disparu. Réalisée dans un champ agricole où les oiseaux limicoles sont en voie d'extinction, la photographie montre que l'homme n'a pas respecté les paroles du saint. Seule une archive sonore permet de restituer la pureté d'un langage partagé.
Les reprises sont des citations de tableaux historiques où le corps de l'artiste désigne, comme dans les livres d'emblèmes, un concept à méditer.